C’est au premier vieux village que nous consacrerons le plus de temps.
Maintenant abandonné, nous avons joué les explorateurs pour découvrir
l’organisation des habitations : un grenier en pierres et une petite cour
précédaient la partie habitable, creusée dans la montagne.
Dans cette région du Dahar, cet habitat troglodyte permettait de
résister aux variations de température.
En effet, l’aridité des paysages traversés nous laisse imaginer la
chaleur que les habitants doivent supporter en plein été.
Quand on aperçoit Chenini, on ne voit d’abord que sa mosquée blanche
puis on distingue peu à peu, comme à Douiret, l’ancien village, à flanc de
montagne, sur plusieurs étages.
La traversée de la chaîne de montagne du Dahar est magnifique. Désertique, elle cache dans ses plis et ses gorges, des zones moins sèches dont profitent quelques palmiers et aussi quelques cultures.
Les bergers, avec leurs petits troupeaux de chèvres ou de moutons
croisent notre route et nous saluent au passage.
Mercredi 9 mai 2012, la ville ancienne de Matmata semble assez
ordinaire, mais quand on s’approche des nombreux "trous" dont elle
est parsemée, nous découvrons des habitations, à 5 ou 10 m de profondeur,
organisées autour d’une cour centrale. C’est dans l’une d’elle que nous serons
invités à boire le thé.
Les enfants d’âge maternel sont accueillis à l’école coranique.
Une autre rencontre nous a permis de revenir sur l’après Révolution du Jasmin : quand la préoccupation première est d’avoir à manger pour sa famille souvent nombreuse, on apprécie, certes, la liberté d’expression (liberté reconnue par tous), mais on dénonce une forte augmentation des prix, et plus de chômage. Le tourisme, important secteur de l’économie, s’est effondré (dans la petite ville de Matmata, deux hôtels ont fermé, mettant de nombreuses familles en difficulté) et la volonté de règlementer touche les plus démunis qui vivaient jusque là de petits métiers …
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